Viapass maintient le cap du prélèvement kilométrique depuis trois ans en Belgique : un résultat exemplaire

Le 1er avril 2019, cela fait très exactement trois ans que la Belgique a introduit le prélèvement kilométrique pour les poids lourds. À cette occasion, Viapass, l’organisme public responsable pour la coordination et la surveillance du système de prélèvement kilométrique pour les trois régions, dresse un bilan de ses trois premières années d’activités, soit du 1er avril 2016 au 31 mars 2019.

Au cours de l’année écoulée, plus précisément du 1er avril 2018 au 31 mars 2019, un montant de 713.8 millions d’euros a été perçu dans l’ensemble des trois régions, soit une augmentation de 2,64 % par rapport à l’année précédente (à titre d’information, un montant de 712 millions d’euros a été perçu au cours de l’année civile 2018.)

Pour sa troisième année d’exploitation, Viapass maintient le cap du prélèvement kilométrique pour les poids lourds. La légère augmentation du montant total de péage est due à l’indexation des tarifs que doivent appliquer chaque année les régions, ainsi qu’à une légère augmentation du nombre de kilomètres parcourus. Depuis le 1er janvier 2018, les tracteurs de semi-remorques de la catégorie N1 avec code de carrosserie BC sont également inclus dans le système de prélèvement kilométrique, bien que leur nombre soit plutôt limité.

En sa qualité d’organisme de coordination, Viapass a été très actif. Au cours de l’année écoulée, d’autres prestataires SET ont été testés et accrédités. Aujourd’hui, le propriétaire d’un poids lourd a désormais le choix entre 6 prestataires de services dont 5 proposent des unités embarquées (OBU) qui peuvent être utilisées dans plusieurs pays.

Un effet important du prélèvement kilométrique s’est poursuivi l’année dernière : l’écologisation de la flotte. Comme l’Europe le demande aujourd’hui, le calcul du prélèvement prend en compte une composante environnementale (classe EURO). Même si le tarif favorable au kilomètre pour un poids lourd « vert » ne constitue certainement pas la seule raison de cette évolution, force est de reconnaître que cet argument influence clairement les propriétaires de flotte à rajeunir et à écologiser leur flotte. « En 2016, 33 % des kilomètres soumis au prélèvement étaient parcourus par des poids lourds Euro6. Aujourd’hui, ce pourcentage est passé à 63% du total : une augmentation significative ! », précise Johan Schoups, Administrateur général de Viapass.

À l’heure où de plus en plus de pays européens envisagent l’introduction d’un péage routier, Viapass, agissant au nom de la Flandre, de la Wallonie et de Bruxelles, est l’exemple même de l’application réussie d’un système de prélèvement kilométrique. « Au cours de l’année écoulée, différents pays et organisations nous ont consultés pour tirer parti de notre expertise », confie Johan Schoups. « Rien de surprenant puisque nous avons été les premiers à déployer un prélèvement kilométrique par satellite à grande échelle en une seule fois, sur le territoire d’un pays complet, et conformément à la directive UE SET. La commissaire européenne aux transports, Violeta Bulc a d’ailleurs déclaré que Viapass était un exemple pour tous les pays qui souhaitaient introduire un tel prélèvement. Cette affirmation constitue donc également une belle récompense pour tous les efforts déployés par l’ensemble de l’équipe Viapass. »