L’activité de transport routier de marchandises sort de la vallée.

La crise du Corona a un impact profond sur la société et le tissu économique. Les chiffres relatifs au transport routier de marchandises donnent une image assez précise de l’activité économique du pays , quasiment en temps réel. Au cours d’une semaine de travail normale, nous comptons en moyenne 146 000 poids lourds par jour ouvrable sur les routes à péage des trois régions belges. Viapass surveille de près les données de ces camions.

Au tout début de COVID19, avant même les mesures de confinement, nous avons constaté que le transport de marchandises ne semblait pas avoir été affecté ; le nombre de kilomètres à péage parcourus et le nombre de véhicules étaient restés assez constants. Cependant, après les directives sur le confinement effectif, nous avons constaté un impact clairement perceptible (à partir du 19/03). Une semaine après la décision de confinement du 18/03, l’activité du fret routier avait diminué en moyenne de 28%, par rapport à ce qui est normalement observé durant des journées comparables.

 

Durant la semaine du dimanche 3 mai au dimanche 10 mai, 714 254 camions ont circulé sur les routes à péage belges. Parmi ceux-ci, 401 578 étaient des véhicules belges et 312 676 des véhicules non belges. Au cours d’une journée de travail typique, la semaine dernière, 131 000 véhicules en moyenne ont circulé. C’est environ 6 % de plus que la semaine précédente, et 12-13 % de plus qu’au début du mois d’avril, en pleine crise de Covid-19.

 

Nous déduisons des graphiques que la situation se redresse progressivement et que le transport routier de marchandises sort à nouveau du creux.

Cette reprise est plus rapide pour les véhicules portant une plaque d’immatriculation belge, où une augmentation a commencé à être observée durant la semaine après Pâques. La semaine dernière, ces chiffres étaient encore inférieurs de 7 % au nombre normal de camions belges sur nos routes.

Toutefois, on ne peut pas encore en dire autant des véhicules portant une plaque d’immatriculation étrangère qui ne sortent que lentement de l’ornière du Covid-19 ; avec un décalage d’environ 20% par rapport à la situation normale, leur augmentation n’est pas du même ordre de grandeur et, de plus, elle est perceptible avec un retard d’une semaine par rapport aux véhicules immatriculés en Belgique.

Si l’on considère l’ensemble du trafic de marchandises, nous sommes encore loin de la situation normale moyenne, de près de 15 %.